S'informer sur la publication annuelle du cadastre des mandats, fonctions et rémunérations
Dernière mise à jour : 18/07/2024
Un cadastre des mandats, fonctions et rémunérations déclarés et afférents à l’année qui précède ainsi qu’une liste des assujettis qui auront été identifiés comme défaillants dans leur obligation de rentrer une déclaration seront publiés chaque année au plus tard le 31 décembre au Moniteur belge et sur le site internet de la Région.
Concrètement, la publication au Moniteur belge et sur le site internet contiendra les « nom et prénom de la personne », suivis des quatre colonnes intitulées :
Seront publiés les montants des rémunérations et avantages en nature liés aux mandats originaires, aux mandats dérivés, aux mandats, fonctions et charges publics d’ordre politique (en ce compris les mandats d’administrateurs publics et de commissaires du Gouvernement), aux fonctions de titulaires d’une fonction dirigeante locale et aux fonctions de gestionnaire.
Pour les montants des rémunérations et avantages en nature liés aux mandats, fonctions dirigeantes ou professions exercés dans la sphère privée, il sera fait mention du caractère rémunéré ou non et de l’octroi ou non d’avantages en nature. Si toutefois le déclarant a mentionné dans sa déclaration, les montants qui y sont liés, ceux-ci seront publiés tels que déclarés.
La liste des assujettis qui auront été identifiés comme défaillants dans leur obligation de rentrer une déclaration sera établie à partir des informations transmises par les informateurs institutionnels dans le cadre du registre institutionnel wallon.
Vous avez le droit de transmettre à l’organe de contrôle des corrections à votre déclaration. Les corrections qui seront sollicitées entre le 15 novembre et la publication du cadastre et celles sollicitées dans les 2 mois après la publication feront l’objet d’une nouvelle publication.
Concrètement, les indications relatives à vos mandats, fonctions et rémunérations seront publiées telles que vous les avez renseignées dans votre formulaire de déclaration. Soyez donc particulièrement vigilant quant aux données que vous y mentionnez. Vérifiez notamment que vous avez bien renseigné l’ensemble de vos mandats, fonctions et rémunérations à déclarer et que les dénominations de vos mandats et fonctions ainsi que les chiffres de vos rémunérations sont exacts.
Les corrections qui seront sollicitées entre le 15 novembre et la publication du cadastre et celles sollicitées dans les 2 mois après la publication feront l’objet d’une nouvelle publication.
S'informer sur la procédure de contrôle des plafonds de rémunération.
Dernière mise à jour : 18/07/2024
Les rémunérations des mandataires originaires, des personnes non élues, des titulaires de la fonction dirigeante locale, des administrateurs publics, des gestionnaires et des commissaires du Gouvernement sont plafonnées conformément aux règles inscrites dans le Code de la démocratie locale et de la décentralisation, dans la loi organique des CPAS et dans les décrets du 12 février 2004 relatifs aux administrateurs publics et aux commissaires du Gouvernement.
I. Différents plafonds généraux de rémunération sont d’application :
II. Différents plafonds spécifiques de rémunération sont d’application :
1. Dans le Code de la démocratie locale et de la décentralisation
1.1 - L’administrateur :
1.2 - Le président et le vice-président :
1.3 - Dans les organes restreints de gestion :
1.4 - Les rémunérations pour la participation aux réunions : un nombre maximum de réunions pour lesquelles une rémunération peut être accordée est prévu.
Organe |
Nombre maximum de réunions donnant lieu à l’octroi d’un jeton de présence |
Conseil d’administration |
12 par an |
Organe restreint de gestion qui gère un secteur d’activité |
12 par an |
Bureau exécutif |
18 par an |
Comité d’audit |
3 par an |
Point d’attention : Les mandats exercés au sein du comité de rémunération sont gratuits.
1.5 - Les mandats dans les SPPLS (sociétés à participation publique locale significative) : les jetons de présence, rémunérations ou autres avantages dus en raison de la participation d’un administrateur d’une intercommunale aux réunions d’organes dans des SPPLS où ils siègent suite à une désignation expresse ou en raison de la représentation de l’intercommunale sont directement versés à celle-ci.
1.6 - Les titulaires de la fonction dirigeante locale :
2. Dans les décrets du 12 février 2004
2.1 - L’administrateur public :
2.2 - Le commissaire du Gouvernement :
2.3 - Le gestionnaire :
1. Quel est le rôle de l’organe de contrôle ?
L’organe de contrôle assure la collecte des déclarations et met en œuvre la procédure de rappel et de sanction pour absence de déclaration.
Cette procédure de sanction pour absence de déclaration concerne tous les assujettis qui ont pu être identifiés comme défaillants.
L’organe de contrôle vérifie la conformité des déclarations aux dispositions légales instaurant l’obligation de déclaration. Il veille au respect des règles en matière de rémunérations et plafonds de rémunération.
2. La procédure de vérification des déclarations et des rémunérations
L’organe de contrôle peut se faire communiquer, par la personne soumise au contrôle, toute pièce justificative en sa possession, comme un avertissement-extrait de rôle, une déclaration fiscale, etc. L’organe de contrôle peut également procéder à son audition.
S’il existe des indices d’infraction aux obligations prévues, l’organe de contrôle peut se faire communiquer, par tout tiers, toute pièce justificative relative à la personne soumise au contrôle en sa possession : avertissement-extrait de rôle, déclaration fiscale, etc. Il peut également procéder à l’audition de ce tiers.
Si l’organe de contrôle constate une absence de déclaration, une anomalie ou suspecte une irrégularité, il notifie à l’assujetti, par pli recommandé, un avis reprenant les manquements susceptibles d’être reprochés.
L’assujetti dispose alors d’un délai de 15 jours francs à partir de la notification de l’avis pour faire valoir ses observations ou pour adresser sa déclaration rectifiée, en demandant éventuellement à être entendu. Si cette demande est formulée, l’audition a lieu dans un délai de 40 jours francs à dater de la réception par l’organe de contrôle du courrier de l’intéressé. Ce dernier peut se faire assister par un conseil lors de l’audition.
Un procès-verbal de l’audition est réalisé. Il est adressé à l’intéressé par courrier dans un délai de 8 jours francs suivant l’audition. La personne auditionnée dispose alors d’un délai de 3 jours francs pour faire valoir ses observations sur le procès-verbal. A défaut, le procès-verbal est considéré comme définitif.
Si, dans les onze mois suivant la réception de la déclaration, l’organe de contrôle n’a pas adressé d’avis, la déclaration est présumée conforme.
3. La décision de l’organe de contrôle
L’organe de contrôle rend sa décision :
La décision est adressée par lettre recommandée à la personne concernée. Un recours contre cette décision est ouvert à celle-ci auprès du Conseil d’État.
Il s’agit soit d’une décision constatant l’absence de déclaration valable soit d’une décision qui constate un trop perçu de rémunération et comporte un décompte des sommes trop perçues par l’assujetti pour le passé et les conditions du remboursement.
L’intéressé devra procéder au remboursement dans les 60 jours de la notification de la décision de l’organe de contrôle (prorogeable pour motifs exceptionnels).
4. A qui rembourser ?
5. Les sanctions
Des sanctions sont prévues lorsque la personne concernée n’a pas déposé de déclaration, a établi sciemment une fausse déclaration ou a omis de rembourser les sommes indûment perçues dans le délai qui lui est imparti.
5.1. Les sanctions prévues par l’article L5431-1 du CDLD
Le Gouvernement, au terme de la procédure initiée par l’organe de contrôle, peut constater la déchéance
Ne sont pas éligibles ceux qui ont été déchus de leurs mandats comme indiqué ci-dessus et ce, pendant 6 ans après la notification de la décision.
Pendant une période de 6 ans prenant court le lendemain de la notification de la décision du Gouvernement constatant la déchéance :
Si, au terme de la procédure initiée par l’organe de contrôle, la personne concernée n’est plus titulaire d’un mandat pour lequel le Gouvernement peut constater la déchéance, le Gouvernement peut prononcer, pour une période de 6 ans après la notification de sa décision :
5.2. Les sanctions prévues par les décrets de 2004
L’autorité qui a confié des mandats publics peut, au terme de la procédure initiée par l’organe de contrôle, révoquer les mandats publics.
5.3. La procédure de sanction
L’organe de contrôle notifie à l’intéressé par voie recommandée les faits de nature à entraîner la sanction. Le Gouvernement ou l’autorité ne prononce la sanction au plus tôt 20 jours après la transmission de la notification et après avoir entendu la personne intéressée si elle en a fait la demande dans les 8 jours suivant la réception de la notification. La personne concernée peut être accompagnée de son conseil. Le Gouvernement/l’autorité notifie cette décision à la personne concernée et à l’organe dans lequel elle exerce ses mandats. Si, ayant connaissance de la cause de sa déchéance/révocation suite à la réception de la notification de la décision, la personne concernée continue l’exercice de ses fonctions, elle est passible des peines commuées par l’article 262 du Code pénal. Un recours au Conseil d’Etat est ouvert contre la décision, dans les 15 jours de sa notification.
Déclarer des mandats, fonctions et rémunérations
Dernière mise à jour : 18/07/2024
Un mécanisme de déclaration annuelle de mandats, de fonctions et de rémunérations est instauré par les décrets du 29 mars 2018 en vue de permettre le contrôle des mandats et fonctions que vous avez exercés et des rémunérations qui y sont liées et leur publication annuelle au Moniteur belge et sur le site internet de la Région tels que vous les avez mentionnés dans votre formulaire de déclaration. La direction du Contrôle des mandats au sein du Service public de Wallonie est chargée de collecter et de contrôler les déclarations.
Qui doit déposer une déclaration de mandats, de fonctions et de rémunérations auprès de la direction du Contrôle des mandats ?
1. Les personnes assujetties suivant la 5e partie du Code de la démocratie locale et de la décentralisation et l'article 38 de la loi organique des Centres publics d'action sociale :
Les mandats de bourgmestre, échevin, président du conseil de l’action sociale et député provincial constituent des mandats originaires exécutifs.
2. Les personnes assujetties au sein d'un organisme visé par les décrets du 12 février 2004 relatifs au statut de l'administrateur public et aux commissaires du Gouvernement et les décrets du 12 février 2004 relatifs au statut de l'administrateur public et aux commissaires du Gouvernement pour les matières réglées en vertu de l'article 138 de la Constitution :
Les administrateurs publics c’est-à-dire toute personne ou son suppléant :
I. Quand adresser votre déclaration ?
Les déclarations de mandats, fonctions et rémunérations doivent être adressées à l’organe de contrôle le 1er juin au plus tard.
Les fiches fiscales relatives aux mandats, fonctions et professions rémunérés et exercés durant l’année qui précède doivent impérativement être annexées à la déclaration.
Privilégiez l’envoi électronique qui vous permet de remplir vos obligations à distance, en toute sécurité.
Si vous avez transmis un formulaire électronique l’an dernier, il est possible de pré-remplir votre nouvelle déclaration au moyen de la fonctionnalité « Dupliquer ».
II. Comment adresser votre déclaration ?
1. Envoyer votre déclaration de manière électronique
La déclaration peut désormais être transmise électroniquement.
Procédure à suivre pour envoyer votre déclaration de manière électronique :
Munissez-vous de votre carte d’identité électronique, de votre code PIN et d’un lecteur de carte eID. Assurez-vous d’avoir installé au préalable le logiciel gratuit eID sur votre ordinateur, téléchargeable sur https://eid.belgium.be/fr et de disposer d’une adresse e-mail privée.
Pour réaliser votre déclaration en ligne, vous devez vous connecter à un espace virtuel qui facilite vos démarches auprès de l’administration de façon sécurisée intitulé « Mon Espace ».
2. Envoyer une déclaration papier
2.1. Obtention du formulaire papier
Pour obtenir le formulaire papier, trois options s’offrent à vous :
2.2. Choix du formulaire adéquat
Point d’attention:
Quels que soient les types de mandats et de fonctions exercés dans le courant de l’année qui précède votre déclaration, vous ne devez remplir qu’un seul formulaire. Cela étant, les titulaires d’un mandat originaire exécutif doivent également déclarer les rémunérations de leurs mandats privés en remplissant le formulaire de déclaration de mandats privés.
Pour choisir votre formulaire, posez-vous les questions suivantes en respectant l’ordre indiqué.
Point d’attention :
Les mandataires originaires exécutifs (bourgmestre, échevin, député provincial, président CPAS) qui ont exercé durant l’année qui précède au moins un mandat privé rémunéré sont tenus de rentrer, en plus d’une déclaration de mandats, un formulaire de mandats privés.
Le formulaire de déclaration de mandats privés ne peut pas être transmis par voie électronique.
Déposez-le sous enveloppe scellée à la Direction du contrôle des mandats ou envoyez-le par recommandé.
Sur l’enveloppe scellée doivent figurer les nom, prénom, adresse et une mention indiquant qu’il s’agit d’une déclaration de rémunérations dans le cadre de mandats privés. En cas d’envoi recommandé, glissez ce pli dans une autre enveloppe de plus grand format, pour éviter tout risque d’ouverture par l’agent traitant.
Ce volet de la déclaration est conservé sous pli fermé par l’organe de contrôle. Seul un juge d’instruction est habilité à le consulter, dans le cadre d’une instruction pénale menée à l’encontre de la personne concernée.
2.3. Transmission de la déclaration papier
Par un envoi recommandé à :
Direction du contrôle des mandats
Rue Champêtre, 2
5100 NAMUR (JAMBES)
Ou par un dépôt à la Direction du contrôle des mandats située rue Champêtre 2 à 5100 Jambes, accessible du lundi au vendredi, de 8h30 à 13h00.
Point d’attention :
Si après avoir vérifié la complétude de votre formulaire papier et l’avoir signé, vous déléguez son envoi à un tiers, il est conseillé de s’assurer que cet envoi a bien été réalisé. L’envoi recommandé est destiné à vous ménager une preuve que vous avez transmis votre déclaration au bon endroit et dans les délais requis.
Vous retrouverez l'ensemble des documents explicatifs comme le vademecum dans la bibliothèque de documents du portail Intérieur.
Comprendre comment fonctionne la tutelle régionale sur les Pouvoirs locaux en Wallonie
Dernière mise à jour : 26/07/2024
La tutelle administrative s’exerce sur des actes administratifs, des décisions définitives ayant pour vocation de modifier l’ordonnancement juridique existant.
La loi s’entend au sens large, comme incluant non seulement les dispositions légales et réglementaires prises à des niveaux de pouvoir supérieurs mais aussi les principes généraux de droit et les décisions coulées en force de chose jugée des cours et tribunaux.
L’intérêt général n’est pas défini de manière précise ni dans la Constitution ni dans les législations organiques des pouvoirs locaux. D'une manière générale, on admet que l'intérêt général est tout intérêt auquel l’autorité de tutelle accorde une plus grande valeur qu’à celui poursuivi par la décision examinée. L’autorité de tutelle dispose en cette matière d’un pouvoir d’appréciation et inclut généralement sa conception de l’intérêt général dans le cadre d’une politique déterminée. L’absence de définition légale au périmètre déterminé permet l’évolution de l’interprétation selon l’époque ou les circonstances.
En Région wallonne, il existe trois types de tutelle : la tutelle générale d’annulation, la tutelle spéciale d’approbation et la tutelle coercitive ou de substitution.
Deux types d’actes sont soumis à la tutelle générale d’annulation :
La tutelle spéciale d’approbation se distingue de la tutelle générale d’annulation par le fait que l’acte administratif ne peut être exécuté par le pouvoir local que lorsque l’acte aura été approuvé ou que le délai d’approbation est expiré. Cette forme de tutelle plus contraignante, ne s’exerce que sur des actes jugés plus importants (comptes annuels, budgets, dispositions générales en matière de personnel, etc.).
S’agissant des comptes annuels et budgets, outre une approbation ou une non approbation, l’autorité de tutelle peut également inscrire des prévisions de recettes et des postes de dépenses, les diminuer, les augmenter ou les supprimer et rectifier des erreurs matérielles.
Quelles sont les autorités de tutelle ? Elles varient selon les pouvoirs locaux.
Une autorité de tutelle dispose d’un délai maximum pour exercer son contrôle de légalité et de conformité à l’intérêt général : le délai est de 30 jours à dater de la réception de l’acte et de ses pièces justificatives et de 40 jours pour les comptes des provinces, des communes et des intercommunales ainsi que sur les budgets, modifications budgétaires et comptes des établissements du culte. Le délai peut être prorogé de moitié.
La tutelle coercitive : lorsqu’une autorité locale reste en défaut de fournir les renseignements et éléments demandés, ou de mettre en exécution les mesures prescrites par les lois, décrets, arrêtés, règlements ou statuts ou par une décision de justice coulée en force de chose jugée, l’autorité de tutelle peut désigner un commissaire spécial qui pourra se substituer à l’autorité locale défaillante afin de prendre toutes les mesures nécessaires en lieu et place de celle-ci.
Au-delà d’un contrôle de tutelle a posteriori, le Gouvernement wallon peut charger le SPW Intérieur de mener des contrôles de légalité et de régularité d’opérations spécifiques ou à des investigations sur la gouvernance interne d’un pouvoir local. Au terme de sa mission, généralement exercée au sein de l’institution, l’administration établit un rapport au Gouvernement, formule des observations et, le cas échéant, des recommandations.
Sociétés à participation publique locale significative (SPPLS-CDLD Art.5111-1 10°)